En quelques mots ...
Face à la multiplicité des pratiques en psychomotricité, il est parfois difficile en tant que parent ou professionnel de la santé de s’orienter. Je propose ici de partager quelques aspects qui font le propre de la pratique psychomotrice dans l’accompagnement d’enfant.
Actuellement, les pratiques mettant en jeu la psychomotricité de l’enfant sont multiples, elles peuvent s’inscrire:
- dans le cadre d’une pratique pédagogique, dans le cadre des cours de l'école maternelle, donnée alors par un « maitre en psychomotricité »,
- en éducation-prévention pour un soutien au développement psychomoteur,
- dans un cadre d'aide spécifique individuelle, ou en petit groupe, proposé alors par des psychomotriciens ayant bénéficié d’une formation approfondie (post-graduat ou bachelor).

La pratique psychomotrice se base sur le constat que le développement et le vécu des fonctions sensori-motrices et toniques sont en étroite relation avec le développement et le vécu psycho-affectif, relationnel et cognitif.
Ce qui intéresse donc plus spécifiquement le psychomotricien sont les relations entre les aspects sensori-moteurs ( le mouvement, la perception), les fonctions cognitives, et les affects (émotions). Lorsque nous bougeons, nous faisons appel à nos affects et à notre cognition. Ceux ci influencent réciproquement notre manière de bouger, et d'être au monde. C'est ce que l'on appelle les fonctions psychomotrices. Si des difficultés surviennent dans l'une ou l'autre sphères, elles auront un impact sur les autres. C'est au sein de cette interaction que le psychomotricien va axer son travail.
Ses outils sont la mise en expérience du corps, dans un cadre spatial et temporel défini, et l'étayage de cette expérience par sa propre disponibilité corporelle. Généralement ces expériences sont proposées au travers du jeu s'il s'agit d'enfant, libre ou parfois plus dirigé selon le dispositif de travail et les besoins à aborder.
